Lorsque Nadia reçu le texto sur son téléphone portable, elle était en pleine étude avec ses copines de la fac. Elle fut tellement surprise du message qu’elle n’eut pas le temps de leur dire au revoir. Elle courut directement à la maison. De sa chambre, elle reprit le téléphone portable et relut à nouveau le message. Elle n'y croyait pas. Pour mieux comprendre, elle composa le numéro de Jocelyn et attendit qu'il réponde. Mais le jeune homme ne décrocha pas le téléphone.
Elle essaya plusieurs fois. Aucune réponse. Elle se rendit alors à la cabine téléphonique la plus proche. Espérant que Jocelyn décrocherait à la vue d’un numéro inconnu. Mais cette fois la ligne était fermée. La nuit tomba sans qu’elle ne puisse contacter Jocelyn. Elle ne ferma pas l’œil toute cette nuit là jusqu’au petit matin. Le lendemain, à la première heure elle se rendit au domicile de Jocelyn. Il n’y était toujours pas. Elle attendit là, assise devant la porte jusqu’au soir. Jocelyn ne rentra pas ce jour là non plus. Néanmoins, avant de s’en aller, elle écrivit un mot qu’elle glissa sous la porte du studio. Le lendemain encore, Nadia n’eut aucune réponse. Pas même un appel de Jocelyn. Elle se rendit alors chez les parents de Jocelyn pour en savoir plus. C’est alors que la mère du jeune homme lui annonça qu'il était allé en Italie. Elle accueillit la nouvelle comme un choc épouvantable.
Mais, qui était donc cet homme qui a pu
faire tourner le cœur de Nadia à 180°?
La jeune fille avait décidé de garder secret l’identité de son futur époux. Elle avait peur que les hommes n’influencent à nouveau cette nouvelle aventure. Ses parents étaient d’avis aussi. Ils avaient fait les fiançailles et les préparatifs dans la discrétion. Mais sa mère surtout ne pouvaient pas cacher sa joie de savoir qu’enfin sa fille a pris le bon chemin. Elle finit par mettre la puce à l’oreille de ses copines. La mère de Nadia raconta comment lors d’un séminaire en Europe, sa fille avait rencontré son ex futur fiancé. Jocelyn Kady. Ils s’étaient retrouvés dans le même hôtel à Paris. Lorsqu’elle le vit, Nadia refusa de lui adresser la parole. Mais Jocelyn fit mains et pieds pour obtenir un rendez-vous. Nadia finit par accepter. Et Jocelyn lui expliqua qu’il avait été contraint par ces parents de se séparer d’elle. Ce sont eux qui ont fait le texto avec son téléphone portable. Ce sont eux qui ce sont accaparé de son téléphone et y ont enlevé la puce. Ce sont eux qui sans son consentement, ont forcé son voyage en Italie. Selon Jocelyn, ils avaient procédé ainsi dans le but de l’éloigner d’elle. Parce que disaient-ils, elle n’était pas d’une famille riche. Il expliqua même à Nadia qu’il avait essayé de l’appeler au téléphone les semaines après son arrivée en Italie. Il n’y était pas parvenu car le téléphone de Nadia était constamment fermé. Effectivement, Nadia avait tellement été interloquée par le texto envoyé par Jocelyn lui annonçant la rupture, elle avait du suspendre tous ses numéros et jeter les deux téléphones portables dans la lagune. Suite à ces explications, la jeune fille cru en ce que Jocelyn Kadi n’était vraiment pour rien dans son malheur. Elle accepta encore plusieurs rendez-vous avec Jocelyn durant son séjour Parisien. Au début elle était froide. Mais au fur et à mesure qu’ils se voyaient, Nadia qui ne pouvait résister à Jocelyn accepta de repartir à zéro. Voyant les bonnes dispositions de Nadia, le jeune homme lui demanda si elle pouvait le rejoindre en Italie. Nadia, promis d’y réfléchir. Sa priorité étant de retourner au pays pour poursuivre son travail. Les jours qui suivirent, Nadia et Jocelyn gardèrent contact sur les nouveaux outils de communications. Petit à petit elle recommença à ressentir les mêmes sentiments que dans leurs premiers jours. Même si elle s’était sentit trahie, son amour pour Jocelyn surpassait tout. C’est pourquoi lorsque Jocelyn demanda une nouvelle fois à Nadia de laisser son travail et de le rejoindre en Italie, elle ne pu résister. Toutefois, Nadia avait requis une seule garantie : faire le mariage au pays. Pour cela, Jocelyn devait la rejoindre pendant les vacances.
Le jeune homme ne trouva aucun inconvénient. Même s’il savait que ces parents feraient des oppositions, il était déterminé à montrer à Nadia son amour. Et pour lui montrer sa bonne fois, Jocelyn décida de financer tout seul le mariage. Il ne demanda rien à sa fiancée. En plus, par souci de discrétion, il allait acheter tout le nécessaire en Europe. La robe de mariage, le costume, les chaussures des mariés, les alliances, les habits des pages, les robes des demoiselles d’honneurs, les dragées et autres décoratifs, etc. Tout devrait venir d’Europe.
Pendant que Jocelyn songeait à cette histoire, on entendit des sifflets, des cris et des sirènes. C’était l’arrivée des filles d’honneurs de Nadia. Il était exactement 10h30. Elles descendaient d’un véhicule 4x4 Volkswagen Touareg impeccablement décoré avec la couleur des mariés. On croyait que la mariée y était. Mais non ! Les filles annoncèrent que Nadia était encore derrière. Pour une fois, le retard des agents municipaux étaient salutaire. Sinon que serait-il advenu si le chargé de protocole appelait les mariés ?
Alors de tout cela, on apprit que des policiers prenaient en chasse un groupe de dangereux gangsters puissamment armés. Ces malfrats avaient forcé le barrage dressé à hauteur du pont Félix Houphouët-Boigny. Et les policiers n’avaient pas hésité à les pourchasser jusque dans les environs de l’hôtel du district. Les échanges de tirs continuèrent pendant une bonne quinzaine de minutes et cessèrent d’un coup. Les uns et les autres se ressaisirent et relevèrent la tête. Petit à petit le calme revint. On se remit de l’incident et les invités commencèrent à porter leur attention sur la cérémonie du jour. Le mariage de Nadia. Evènement qui les avait rassemblés. Mais, la bousculade avait occasionné plusieurs blessés parmi ceux qui étaient restés dehors. Quelques uns de ceux qui étaient dans la salle furent aussi blessés par les bris de glaces. Le maire qui avait été mis à l’abri par les agents de sécurité très prompts rejoignit les convives. Sur l’estrade, Nadia avaient le cœur qui battait dans tous les sens. Elle ne sentait plus ces jambes et ses mains. Sa belle robe blanche était tachetée de sang. Elle pleurait. A côté d’elle était couché le corps sans vie de Jocelyn Kadi son fiancé. Il venait d’être victime d’une balle perdue.
Elle essaya plusieurs fois. Aucune réponse. Elle se rendit alors à la cabine téléphonique la plus proche. Espérant que Jocelyn décrocherait à la vue d’un numéro inconnu. Mais cette fois la ligne était fermée. La nuit tomba sans qu’elle ne puisse contacter Jocelyn. Elle ne ferma pas l’œil toute cette nuit là jusqu’au petit matin. Le lendemain, à la première heure elle se rendit au domicile de Jocelyn. Il n’y était toujours pas. Elle attendit là, assise devant la porte jusqu’au soir. Jocelyn ne rentra pas ce jour là non plus. Néanmoins, avant de s’en aller, elle écrivit un mot qu’elle glissa sous la porte du studio. Le lendemain encore, Nadia n’eut aucune réponse. Pas même un appel de Jocelyn. Elle se rendit alors chez les parents de Jocelyn pour en savoir plus. C’est alors que la mère du jeune homme lui annonça qu'il était allé en Italie. Elle accueillit la nouvelle comme un choc épouvantable.
Nadia n’avait jamais imaginé ce scénario. Jocelyn ne lui avait jamais dit qu’il voyagerait. Leur seul projet commun était, son examen de fin d’année, le mariage et la vie en couple. Elle se disait que quelque chose s’était passée. Elle n’en croyait pas ses oreilles. Pourtant c’était la vérité. Jocelyn était bel et bien allé en Italie comme l’indiqua sa mère. Nadia finit par accepter que Jocelyn l’ait quittée. Elle perdit alors tout espoir de vivre. Maintenant elle se sentait mourir. Ses parents essayèrent de la remonter mais en vain. Nadia se nourrissait à peine. Elle perdit 10 kilos en 2 semaines. On ne la reconnaissait plus. Elle ne prenait plus soin d’elle-même. Sa beauté comme une fleur fanée, tarissait.
Pourtant, Nadia Carole N'cho était une jeune fille issue
d’une famille modeste. Son principal atout était sa beauté. Oui, Nadia était
très belle. Toute petite déjà, Nadia avait raflé les prix de tous les concours
de beauté du quartier. Au fur et à mesure qu’elle avançait en âge, sa beauté s’affirmait
encore plus. Si bien qu’au quartier, elle était devenue hors compétition dans
ces concours où l’on magnifiait la beauté de la créature féminine.
Nadia était aussi très intelligente. A l’âge de17 ans, elle était déjà étudiante à la faculté de sciences économiques de l’université. Là encore elle était le sujet de convoitise de tous les garçons. Les étudiants, les assistants, les maîtres assistants, les professeurs et autres administrateurs de l’université ne finissaient pas de lui tourner autour. Malgré tout, avec les conseils de ses parents et aussi la très bonne éducation familiale qu’elle a reçue, la jeune fille réussit à garder sa virginité jusqu’à l’âge de 21 ans lorsqu’elle rencontra Jocelyn Kady.
Nadia était aussi très intelligente. A l’âge de17 ans, elle était déjà étudiante à la faculté de sciences économiques de l’université. Là encore elle était le sujet de convoitise de tous les garçons. Les étudiants, les assistants, les maîtres assistants, les professeurs et autres administrateurs de l’université ne finissaient pas de lui tourner autour. Malgré tout, avec les conseils de ses parents et aussi la très bonne éducation familiale qu’elle a reçue, la jeune fille réussit à garder sa virginité jusqu’à l’âge de 21 ans lorsqu’elle rencontra Jocelyn Kady.
Jocelyn Kadi était fils unique
d’une famille prospère. Son père était diplomate et sa mère cadre dans une
organisation internationale. Il venait d’avoir le poste de Directeur Commercial
dans une société de négoce lorsqu’il rencontra Nadia. Il louait un studio au quartier
2 plateaux à Abidjan. Nadia et Jocelyn formait un jeune couple formidable. Jocelyn
avait promis le mariage à Nadia. Et la jeune fille ainsi que ses parents
avaient grande confiance en Jocelyn Kady. Tout le monde avait l’espoir que la
relation de Jocelyn avec Nadia se perpétuerait. Malheureusement, ce ne fut pas
le cas. Leur relation ne dura que six mois. Jocelyn quitta Nadia sans raison
aucune alors que la jeune fille était en pleine préparation de son examen de Maîtrise. A la suite de cette séparation, les performances scolaires de la jeune fille baissèrent. Pour finir elle échoua à son examen de Maîtrise cette année là.
Des mois s’étaient écoulés depuis
sa séparation d’avec Jocelyn, mais Nadia vivait toujours en autarcie. Se
méfiant de tous les hommes et même des femmes. Elle avait peur de l’homme avec grand
« H » et n’avait plus confiance en personne. Petit à petit, elle se
remit de cette séparation. Dans sa solitude, elle réussit deux ans plus tard sa
maitrise en sciences économiques. L’année suivant elle fut recrutée dans une
banque comme caissière. Avec ce nouveau travail, Nadia reprit goût à la vie. Toutefois,
elle maintenait sa décision de ne plus s’intéresser aux hommes ni de près ni de
loin. Pour elle aimer c’était plus qu’apprendre à souffrir. Aimer c’était simplement souffrir.
C’est pourquoi, lorsque ces collègues de la banque abordaient des sujets en
lien avec l’amour, ou les garçons ou encore la famille, Nadia ne disait aucun mot
et quittait le groupe. Elle vécut ainsi pendant les 3 années qui suivirent. Pourtant,
Jocelyn continuait toujours à hanter ses jours et ses nuits.
En fait, Nadia aimait
profondément Jocelyn. Elle-même se demandait quelque fois ce que Jocelyn avait
de spécial pour qu’il ait une si grande influence sur sa vie. Oui ! Tout
le monde était témoin de l’amour que Nadia éprouvait pour ce jeune garçon. En
ce temps là, elle avait les images de Jocelyn partout. Sur l’écran de veille de
son ordinateur, sur le fond d’écran de ses 2 téléphones portables, dans sa
chambre, dans son sac à main, dans son porte-monnaie Il y avait toujours une
photo ou quelque chose de Jocelyn autour d’elle. Le mot de passe de ses
adresses emails, les mots de passe de ses comptes Skype, Facebook, Tweeter et
Viadeo étaient des acronymes différents du nom et prénom de Jocelyn. Elle
disait à tous que Jocelyn était sa raison de vivre. Elle ne jurait que par lui.
Elle avait confiance en lui. On ne voyait jamais Nadia dans un lieu public sans
Jocelyn. Ils étaient comme des jumeaux. Dans le téléphone portable de Nadia, le
dernier appel de la nuit était celui de Jocelyn et le premier appel du jour
était encore l’appel de Jocelyn. Le jeune homme avait marqué d’une emprunte indélébile
la vie de Nadia. En retour Jocelyn le lui rendait aussi bien. Et dire que du
jour au lendemain cet être l’a quittée sans raison aucune. C’était une grande blessure.
Un grave traumatisme. Une catastrophe.
Heureusement, c’était maintenant
du passé.
Elle brillait à nouveau comme des Belles du jour en plein midi. Toutefois,
elle avait mis une croix sur le mariage. La jeune fille refoulait systématiquement tous
les garçons qui l’abordaient. Sa mère, ses amies et d’autres parents essayèrent
de la convaincre de tournée cette page sombre de sa vie. Nadia disait qu’elle
avait tourné la page. Par contre, elle ne reviendrait jamais sur sa décision.
C’était sa vie et elle avait décidé de rester célibataire. Sa mère pleurait de
ne jamais voir ces petits enfants. Mais Nadia lui disait : « Maman si
tu veux des petits enfants, je peux te les faire. Mais ne t’imagine pas que je
vais avoir à vivre avec un homme. Jamais de la vie. Je pourrai aller vers
un homme parce qu’il me le faut pour faire des enfants. Et pas plus!». La mère de
Nadia savait sa fille très déterminée. En plus maintenant, Nadia avait un bon
salaire. Elle pouvait effectivement vivre sans le soutien d’un homme.
D’ailleurs, elle louait sa propre maison. Une maison de deux pièces à Marcory,
rue Pierre et Marie-Curie. Personne n’arrivait toujours à la convaincre de changer
de point de vue sur les hommes afin de prendre un nouveau départ. Les jeûnes et les
prières de certains de ces amis chrétiens ne changèrent rien. Au contraire elle était
de plus en plus endurcie. Tout le quartier avait finit par comprendre le mal de
Nadia. Personne ne croyait plus qu’un jour Nadia reviendrait sur sa décision
pour vivre maritalement avec un homme.
Un ami me disait toujours, "Il ne faut jamais dire JAMAIS". Eh bien, la preuve, depuis un bon moment , les bruits courraient
que Nadia allaient se marier. Cette nouvelle comme une bouffée d’oxygène
redonna vie au quartier assoiffé d’entendre de belles choses.
La jeune fille avait décidé de garder secret l’identité de son futur époux. Elle avait peur que les hommes n’influencent à nouveau cette nouvelle aventure. Ses parents étaient d’avis aussi. Ils avaient fait les fiançailles et les préparatifs dans la discrétion. Mais sa mère surtout ne pouvaient pas cacher sa joie de savoir qu’enfin sa fille a pris le bon chemin. Elle finit par mettre la puce à l’oreille de ses copines. La mère de Nadia raconta comment lors d’un séminaire en Europe, sa fille avait rencontré son ex futur fiancé. Jocelyn Kady. Ils s’étaient retrouvés dans le même hôtel à Paris. Lorsqu’elle le vit, Nadia refusa de lui adresser la parole. Mais Jocelyn fit mains et pieds pour obtenir un rendez-vous. Nadia finit par accepter. Et Jocelyn lui expliqua qu’il avait été contraint par ces parents de se séparer d’elle. Ce sont eux qui ont fait le texto avec son téléphone portable. Ce sont eux qui ce sont accaparé de son téléphone et y ont enlevé la puce. Ce sont eux qui sans son consentement, ont forcé son voyage en Italie. Selon Jocelyn, ils avaient procédé ainsi dans le but de l’éloigner d’elle. Parce que disaient-ils, elle n’était pas d’une famille riche. Il expliqua même à Nadia qu’il avait essayé de l’appeler au téléphone les semaines après son arrivée en Italie. Il n’y était pas parvenu car le téléphone de Nadia était constamment fermé. Effectivement, Nadia avait tellement été interloquée par le texto envoyé par Jocelyn lui annonçant la rupture, elle avait du suspendre tous ses numéros et jeter les deux téléphones portables dans la lagune. Suite à ces explications, la jeune fille cru en ce que Jocelyn Kadi n’était vraiment pour rien dans son malheur. Elle accepta encore plusieurs rendez-vous avec Jocelyn durant son séjour Parisien. Au début elle était froide. Mais au fur et à mesure qu’ils se voyaient, Nadia qui ne pouvait résister à Jocelyn accepta de repartir à zéro. Voyant les bonnes dispositions de Nadia, le jeune homme lui demanda si elle pouvait le rejoindre en Italie. Nadia, promis d’y réfléchir. Sa priorité étant de retourner au pays pour poursuivre son travail. Les jours qui suivirent, Nadia et Jocelyn gardèrent contact sur les nouveaux outils de communications. Petit à petit elle recommença à ressentir les mêmes sentiments que dans leurs premiers jours. Même si elle s’était sentit trahie, son amour pour Jocelyn surpassait tout. C’est pourquoi lorsque Jocelyn demanda une nouvelle fois à Nadia de laisser son travail et de le rejoindre en Italie, elle ne pu résister. Toutefois, Nadia avait requis une seule garantie : faire le mariage au pays. Pour cela, Jocelyn devait la rejoindre pendant les vacances.
Le jeune homme ne trouva aucun inconvénient. Même s’il savait que ces parents feraient des oppositions, il était déterminé à montrer à Nadia son amour. Et pour lui montrer sa bonne fois, Jocelyn décida de financer tout seul le mariage. Il ne demanda rien à sa fiancée. En plus, par souci de discrétion, il allait acheter tout le nécessaire en Europe. La robe de mariage, le costume, les chaussures des mariés, les alliances, les habits des pages, les robes des demoiselles d’honneurs, les dragées et autres décoratifs, etc. Tout devrait venir d’Europe.
A une semaine de la date fixée
pour le mariage, Jocelyn était rentré au pays. Il fut logé à l’hôtel Pullman. La
cérémonie civile était prévue à 10h30 à l’hôtel du district. Le Cocktail devait
se tenir à l’espace Nennya aux 2 Plateaux. Là aussi, devait se produire un
groupe de Rumba congolaise venant directement de la République Démocratique du Congo. Rien n’avait été
négligé pour la circonstance.
Le jour J, les habitants du
quartier où résidait la famille de Nadia avaient tous effectué le déplacement à
l’hôtel du district. Les collègues de travail de Nadia, ses amis et
connaissances aussi. Tous les sympathisants de Jocelyn et de Nadia qui les avaient
appréciés avant leur séparation étaient maintenant là pour les soutenir dans
cette nouvelle union. L’esplanade de l’hôtel était bondée de convives. Les
filles et les hommes débordaient d’imagination dans leur style vestimentaire.
A 10h, c’est le marié qui
s’annonça dans une Mercédès Kompressor décapotable. Son arrivée entraina un
tohu-bohu et des acclamations fusèrent de partout. Il était merveilleusement
vêtu d’un costume blanc, un gilet blanc avec un nœud légèrement rosée. Ses
souliers étaient aussi blancs. On pouvait aisément s’imaginer que l’ensemble
avait coûté très cher. Après quelques minutes, on en avait fini de discourir
sur le style du marié. Tout le monde attendait maintenant avec impatience l’arrivée
de la mariée. A Quoi allait-elle ressembler ?
De toutes les façons, Nadia était
une fille belle et élégante. On s’attendait donc à voir une princesse. Mais, jusqu’à
10h15, Nadia n’était toujours pas arrivée. Pourtant, le mariage était bel et
bien confirmé pour 10h30. Les invités commençaient à s’impatienter et à jaser.
Surtout les hommes et particulièrement le fiancé. On sait toujours que dans les
mariages, les futures mariées se font toujours désirer. Malgré tout, cela n’empêche
pas les futurs époux d’être un peu nerveux. Et le fiancé de Nadia n’échappa pas
à la règle. Il était angoissé et se demandait si Nadia n’était pas entrain de
lui jouer un faux coup. Il se souvenait d’un mariage auquel il avait assisté en
Italie. Ce jour là, la mariée ne se présenta pas du tout à la mairie. C’est
plus tard qu’on comprit ce qui s’était passé. La jeune fille avait juste utilisé
le mariage pour se venger de son fiancé. En fait, elle ne lui avait jamais
pardonné le fait que ce dernier l’avait vilipendée avant de se séparer d’elle deux
années auparavant. Elle a dû user de subterfuges pour le reconquérir, ensuite
le faire dépenser en lui faisant croire qu’elle était prête pour le mariage
avant de le plaquer le jour du mariage.
Pendant que Jocelyn songeait à cette histoire, on entendit des sifflets, des cris et des sirènes. C’était l’arrivée des filles d’honneurs de Nadia. Il était exactement 10h30. Elles descendaient d’un véhicule 4x4 Volkswagen Touareg impeccablement décoré avec la couleur des mariés. On croyait que la mariée y était. Mais non ! Les filles annoncèrent que Nadia était encore derrière. Pour une fois, le retard des agents municipaux étaient salutaire. Sinon que serait-il advenu si le chargé de protocole appelait les mariés ?
A 11h00, le chargé du protocole s’excusa
pour le retard et invita les convives de Jocelyn et Nadia à prendre place dans
la salle de mariage. Tellement nombreux, les convives se bousculèrent
à l’entrée. Chacun voulait occuper la meilleure place pour mieux voir les mariés. Alors que ceux qui avaient réussi à entrer dans la salle furent tous installés, on pouvait encore constater qu'un grand nombre était encore sur
l’esplanade de l’hôtel du district. Nadia n’était toujours pas arrivée. Jocelyn
demanda à son Homme de Main d’appeler la mariée afin de vérifier leur position
et s’assurer qu’il ne se faisait pas plaquer. C’est la dame de compagnie de
Nadia qui prit le téléphone : « Nous serons là dans 10 minutes au
plus » avait-elle conclu après avoir expliqué que le cortège avait été
pris dans un embouteillage monstre sur le Pont Félix Houphouët-Boigny. Des
policiers avaient dressé des barrières pour filtrer et contrôler les
véhicules pour une histoire de braquage dans les environs. On informa le chargé de protocole qui retarda aussitôt l’entrée de l’officier
de l’état civil dans la salle.
Dix minutes plus tard, la voiture de la mariée
fit son entrée dans le parking. C’était une limousine blanche de 4 mètres de
long. Ceux qui étaient encore dehors admirèrent la belle voiture de la mariée et la décoration aussi. Restait
à voir la mariée.
Nadia fit son apparition dans une robe splendide de marque Britney. La foule acclamait la mariée comme une princesse anglaise. On entendait des « vive la mariée » de toute part. Des sifflets, des tambours et des grelots retentissaient dans tous les sens jusqu’à ce que Nadia pénètre dans la salle aux bras de son père. Lorsqu’ils furent installés, le maire fit son entrée. Alors on demanda du silence. La séance pouvait maintenant commencer. Monsieur l'officier de l'état lu les articles du code civil liés au mariage. Ensuite, il fit ses propres commentaires non sans tarir d’éloges envers les mariés. Plus particulièrement envers la mariée. Puis vint la partie tant attendu. Le moment des engagements qui devraient sceller enfin cette union tant attendue.
Le maire s’adressa d’abord à Jocelyn :
Nadia fit son apparition dans une robe splendide de marque Britney. La foule acclamait la mariée comme une princesse anglaise. On entendait des « vive la mariée » de toute part. Des sifflets, des tambours et des grelots retentissaient dans tous les sens jusqu’à ce que Nadia pénètre dans la salle aux bras de son père. Lorsqu’ils furent installés, le maire fit son entrée. Alors on demanda du silence. La séance pouvait maintenant commencer. Monsieur l'officier de l'état lu les articles du code civil liés au mariage. Ensuite, il fit ses propres commentaires non sans tarir d’éloges envers les mariés. Plus particulièrement envers la mariée. Puis vint la partie tant attendu. Le moment des engagements qui devraient sceller enfin cette union tant attendue.
Le maire s’adressa d’abord à Jocelyn :
- - M Kady Jocelyn, consentez-vous à prendre pour
épouse légitime Mlle N’Cho Nadia Carole ici présente ?
Jocelyn se
tourna vers le public avec un large sourire. Ce geste entraîna des cris, des
sifflements, des battements de tambours et des « OUI » dans la salle
et hors de la salle. Il regarda tendrement
Nadia et lança d’une voix forte et masculine « OUI avec conviction ».
Ensuite, le maire s'adressa à la jeune dame :
Ensuite, le maire s'adressa à la jeune dame :
- - Mlle N’Cho Nadia Carole, consentez-vous à
prendre pour époux légitime, M Kady Jocelyn ici présent ?
Nadia se
tourna vers le public. On entendit des grands cris. Plus retentissants que ceux
qui précédèrent le « OUI » de Jocelyn. Puis des acclamations mêlées
de sifflements. Des sirènes sonnèrent. Ensuite se fut deux
grandes détonations. Tout à coup, ceux qui étaient dehors se mirent à courir
dans tous les sens. On entendit une seconde fois des rafales tout près de
l’hôtel du district. C’était des tirs de kalachnikov. Avant même de s’en rendre
compte, les vitres des fenêtres de la salle de mariage se brisèrent. Tout le
monde se baissa instinctivement. Des
têtes se cognèrent même. Dehors, les tirs avaient entraîné des heurts. C’était
le sauve qui peut. les plus prudents se couchèrent à même le sol. C'était la seule façon de se mettre à l'abri des balles perdues.
Alors de tout cela, on apprit que des policiers prenaient en chasse un groupe de dangereux gangsters puissamment armés. Ces malfrats avaient forcé le barrage dressé à hauteur du pont Félix Houphouët-Boigny. Et les policiers n’avaient pas hésité à les pourchasser jusque dans les environs de l’hôtel du district. Les échanges de tirs continuèrent pendant une bonne quinzaine de minutes et cessèrent d’un coup. Les uns et les autres se ressaisirent et relevèrent la tête. Petit à petit le calme revint. On se remit de l’incident et les invités commencèrent à porter leur attention sur la cérémonie du jour. Le mariage de Nadia. Evènement qui les avait rassemblés. Mais, la bousculade avait occasionné plusieurs blessés parmi ceux qui étaient restés dehors. Quelques uns de ceux qui étaient dans la salle furent aussi blessés par les bris de glaces. Le maire qui avait été mis à l’abri par les agents de sécurité très prompts rejoignit les convives. Sur l’estrade, Nadia avaient le cœur qui battait dans tous les sens. Elle ne sentait plus ces jambes et ses mains. Sa belle robe blanche était tachetée de sang. Elle pleurait. A côté d’elle était couché le corps sans vie de Jocelyn Kadi son fiancé. Il venait d’être victime d’une balle perdue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci envoyer vos commentaires