Au réveil, chacun
de nous sait plus ou moins ce qui l’attend dans la journée. Pourtant quelques
fois il nous arrive de forcer le destin. D’autres fois, c’est la providence qui
œuvre en notre faveur. Dans ce dernier cas, de notre capacité à discerner ce
qui est bien de ce qui est mal dépendra notre avenir.
Aussi, en me
réveillant ce matin,
je savais plus ou moins ce qui m’attendait. Ce devrait être le même trin-trin des jours travaillés. C’était Lundi. Le premier jour travaillé de la semaine. Jour où l’on est supposé être en pleine forme pour entamer les 40 heures de travail. Je dis « est supposé » parce qu’en général, plusieurs collègues arrivent ce jour là avec la fatigue du week-end. Les bars, les boites de nuits, en gros le show les ayant épuisés. Ce n’était pas mon cas. Mes week-ends, je les occupais à la lecture, la cuisine et la natation. La lecture, pour m’évader, voyager et être dans d’autres mondes à la fois réels et imaginaires. La cuisine, pour joindre l’utile à l’agréable et faire passer le temps. La natation, pour me détendre et éviter que mes muscles s’atrophient. Ces trois activités complétées me permettaient d’oublier un temps soit peu mes soucis. Ma solitude. Oui ! Il fallait le dire, j’étais seule. Une jeune dame seule au vrai sens du terme. Je n’avais jusque là pas encore trouvé l’homme de ma vie. Le mec idéal comme le dirait l’autre. L’amour. C’était inconcevable, insupportable et inadmissible pour moi. Parce que je suis belle, élégante et charmante. Et je le sais. J’en suis consciente. Mes rondeurs témoignent bien de cette générosité de la nature à mon égard. Pourtant, personne n’était venu à me déclarer l’amour. Depuis des années, j’attends toujours ma moitié. Mon âme sœur. Et comme la chanteuse française, Françoise Hardy, je peux dire :
je savais plus ou moins ce qui m’attendait. Ce devrait être le même trin-trin des jours travaillés. C’était Lundi. Le premier jour travaillé de la semaine. Jour où l’on est supposé être en pleine forme pour entamer les 40 heures de travail. Je dis « est supposé » parce qu’en général, plusieurs collègues arrivent ce jour là avec la fatigue du week-end. Les bars, les boites de nuits, en gros le show les ayant épuisés. Ce n’était pas mon cas. Mes week-ends, je les occupais à la lecture, la cuisine et la natation. La lecture, pour m’évader, voyager et être dans d’autres mondes à la fois réels et imaginaires. La cuisine, pour joindre l’utile à l’agréable et faire passer le temps. La natation, pour me détendre et éviter que mes muscles s’atrophient. Ces trois activités complétées me permettaient d’oublier un temps soit peu mes soucis. Ma solitude. Oui ! Il fallait le dire, j’étais seule. Une jeune dame seule au vrai sens du terme. Je n’avais jusque là pas encore trouvé l’homme de ma vie. Le mec idéal comme le dirait l’autre. L’amour. C’était inconcevable, insupportable et inadmissible pour moi. Parce que je suis belle, élégante et charmante. Et je le sais. J’en suis consciente. Mes rondeurs témoignent bien de cette générosité de la nature à mon égard. Pourtant, personne n’était venu à me déclarer l’amour. Depuis des années, j’attends toujours ma moitié. Mon âme sœur. Et comme la chanteuse française, Françoise Hardy, je peux dire :
Tous les garçons et les filles de mon âge
Font ensemble des projets d'avenir
Tous les garçons et les filles de mon âge
Savent très bien ce qu'aimer veut dire
Et les yeux dans les yeux et la main dans la main
Ils s'en vont amoureux sans peur du lendemain
Oui mais moi, je vais seule par les rues, l'âme en peine
Oui mais moi, je vais seule, car personne ne m'aime
Mes jours comme mes nuits sont en tous points
pareils
Sans joies et pleins d'ennuis personne ne murmure "je t'aime"
A mon oreille.
Oui !
D’année en année personne ne murmurait « Je t’aime » à mes oreilles.
Et pourtant comme je vous le dis, je n’étais pas moche. Bref !
Pour revenir à ce lundi matin, visiblement ce jour
était un jour comme tous les autres. Le coq a chanté. Les chants des oiseaux se
sont fait entendre. Ces chants ont été remplacés par les klaxons et les vrombissements
de moteur des premiers véhicules en circulation. Les rayons du soleil ont pénétré
l’intérieur obligeant l’obscurité à s’éclipser des chambres. Recroquevillée sur
mon lit de trois places, j’ai assisté avec passivité, à la naissance d’un nouveau
jour. Il n’était pas différent des jours précédents. Seulement, c’est moi qui
étais différente. Mon réveil était lourd. Pour cause, je n’avais presque pas
dormi la veille à force de penser à ma situation de femme célibataire. Toute la
nuit, j’ai ressassé ce statut dans mon esprit. J’en ai pleuré et cela m’a
empêchée de bien dormir. La nuit fut si difficile que ce matin mon âme est dans
la tristesse. J’ai été tellement affectée par mes pensées troubles de la nuit
que j’étais de mauvaise humeur.
Aussitôt, j’eu une pensée pour mon père. Voici
maintenant 10 ans que je l’ai perdu.
Mon père fut tué lors d’une stupide journée de mutinerie.
Quelques centaines de soldats, mécontents de leur salaire avaient pris les
armes. Ils planifiaient de faire un coup d’état. Pour cela, ils avaient investi
les sites stratégiques de la capitale. Malheureusement pour eux, le président
en place avait été informé de leur intention machiavélique avant même qu’ils ne
passent à l’acte. Le chef de l’état, chef des armées, chef des renseignements généraux
avait vite pris les dispositions idoines pour les contrer. C’est alors que dans
leur fuite, les assaillants se sont mis à tirer dans tous les sens et sur tout
ce qui bougeait. Mon père qui s’était retrouvé au mauvais endroit, au mauvais
moment perdit la vie lors de ces échanges de tirs près d’un supermarché. Depuis
ce jour, je nourri une aversion morbide pour les policiers, gendarmes,
militaires, agents des eaux et forêts et même les sapeurs de pompiers. Je hais
tous ces hommes en tenue. Depuis ce moment, je
jurai de ne jamais prendre cette catégorie de personnes comme conjoint. Encore
moins comme ami.
De mon père
j’avais une idée. Mais que dire de ma mère ?
Plutôt déjà,
je n’avais pas eu la joie de la connaitre. Elle avait perdu la vie au cours d’un
accident de la circulation quelques semaines après mon sevrage. Je ne pourrai
donc pas dire grande chose la concernant. Vous comprenez alors pourquoi mon
père était mon tout. Il était ma mère, mon confident, mon ami, mon frère et ma
sœur à la fois. Et voilà qu’à cause de leurs futilités de pouvoir, il est mort.
En me
réveillant se matin et en pensant à la monotonie de ma vie, j’étais persuadée
que si papa ou maman avait été encore vivant, ce jour serait différent. Je ne
sais pas comment. Mais j’en ai la certitude. Malheureusement, ils n’étaient
plus de ce monde.
C’est donc
très tôt que j’ai compris que je devais me battre pour réussir. Pour honorer la
mémoire de mes parents. Cela ne fut pas du tout aisé. Mais seule, j’avais affronté
mon destin. J’ai connu des hauts et des bas. Mais comme le disait un de mes
professeurs au lycée, la réussite se trouve au bout de l’effort. Je suis souvent
tombée. Mais je me suis toujours relevée. J’ai dû consentir beaucoup d’efforts.
En définitive, je peux dire que j’ai réussi. Puisque depuis maintenant 4 ans,
j’ai un emploi stable dans une société privée.
J’aime
beaucoup ce travail. Mais j’aime bien cette société à cause de mes collègues et
plus particulièrement ma copine Alice. Alice, l’assistante du directeur général
est ma meilleure amie. Comme moi, elle aussi était orpheline de père et de mère.
Le père d’Alice fut froidement abattu lors de la même tentative de coup d’état
qui a vu mon père tué. En ce temps là, le père d’Alice était de garde à l’un
des postes de contrôle du camp de la gendarmerie nationale de la capitale. Le
soir de cette mutinerie, les assaillants s’en sont pris aux endroits
stratégiques de la capitale. Le plus grand camp de gendarmerie n’avait pas été
épargné. Et c’est lors de l’attaque nocturne de ce camp, que le père d’Alice a
perdu la vie. Malgré tout, Alice épousa plus tard un policier. Je perçu le
mariage d’Alice avec ce policier comme une trahison à mon égard. Et je le lui
ai exprimé. Alice expliqua que son choix avait été guidé par l’amour et le
pardon. Elle aimait son mari sans considération de sa catégorie
professionnelle. D’ailleurs me disait-elle son mari n’est pas de ceux qui
avaient pris les armes en ce temps là. En plus, elle avait pardonné aux
bourreaux de son père. Pour Alice, me baser sur la mort de mon père pour haïr
les hommes en tenue signifiait que je n’avais pas encore pardonné.
Et chaque
fois qu’Alice en avait l’occasion, elle essayait de me convaincre de revoir ma
position. Elle m’invitait à la réconciliation tant prônée par les dirigeants du
pays. Elle me demandait de pardonner et de me libérer de ce fardeau. « Le
pardon libère » me disait-elle. Mais pour moi, elle perd son temps. Je
persiste et je signe. Je n’ai rien à cirer avec un corps habillé quel qu’il
soit. Je ne changerai pour rien au monde mon attitude envers ce groupe
d’individus. Ces forces de l’ordre qui sont en réalité des forces de désordre. Pour
moi, policiers, gendarmes, militaires et autres ne sont que des meurtriers. Les
tueurs de mon père. Les briseurs de vie. Les destructeurs d’avenir. Pour montrer
ma détermination, je disais souvent à Alice que la seule chose qui me ferait
changer d’avis était la résurrection de mon père. Elle me trouvait folle. Peut
être me trouverez-vous aussi folle. Mais c’est la vérité. Je n’accepterai
jamais de sympathiser avec l’un des bourreaux de mon père à plus forte raison,
aimer l’un d’eux pour la vie. Alice dit que c’est cette obstination qui est à
la base de mon statut de célibataire. Peut-être Dieu me destine –t-il un homme
en uniforme. Or la farouche haine que je nourri vis-à-vis de ce groupe de
personnes éloignait de moi mon futur bien-aimé. « Alors que je sois
célibataire. Je ne serai ni la première ni la dernière dans ce pays à ne pas
fonder un foyer » lui rétorquais-je. Même si c’était un sujet de
désaccord, la question des hommes en tenue n’affectait pas mon amitié avec
Alice. Et si je peux le dire, c’est à cause d’elle que je suis toujours
heureuse de prendre la route du bureau.
Oubliant mes
parents un instant et pensant à Alice, le courage me vint pour me rendre au
bureau. Alice aime bien les ensembles tailleurs que je mets. Elle me dit toujours
que cela me va bien et me met en valeur. Je décidai donc de porter mon ensemble
tailleur rouge bordeaux. De toutes les façons, en tant que secrétaire
comptable, je suis la première personne que tout visiteur rencontre en entrant
dans le bureau. Je suis la vitrine de la société. Je me dois donc d’être bien
mise.
Au bureau,
Alice n’était pas encore arrivée lorsque je me suis installée à mon poste. Elle
arriva trente minutes plus tard.
- Bonjour Cheryl. Me lança-t-elle. Tu es très belle ce matin. En plus tu as mis l’ensemble que je préfère le plus. Très chic ma chérie !
- Merci Alice. Bonjour. Et ton week-end ? Demandai-je.
- Ma chère, ça va. Et toi ? tu n’as pas l’air dans ton assiette ce matin. Il ne faudrait pas. Il faut mettre cette superbe tenue en valeur avec un beau sourire.
En tant que
secrétaire comptable, mes journées étaient bourrées des drings-drings de
téléphone auxquels je devais machinalement répondre « SNM Bonjour !
Que puis-je pour vous ?». Et même si je n’étais pas de bonne humeur, je
devais toujours me montrer gaie au téléphone. Cependant, ce matin, un appel m’a
mise hors de moi et sans pouvoir me retenir j’eu des paroles déplacées envers
un client à propos d’un paiement. C’était l’un des meilleurs clients de la
boite. Je regrettais mon acte. Alors que j’y pensais encore, survint Alice.
Elle m’informa que le directeur avait besoin de moi immédiatement. Je pouvais
aisément imaginer que c’était à propos de l’échange que j’ai eu avec le client.
A ma grande surprise, le directeur me demanda de convoquer une réunion urgente des
staffs. J’étais soulagée. J’avais eu plus de peur qu’il n’en faille.
A 10h30,
tout le personnel était réuni dans la salle de réunion. Il y eu des murmures,
des supputations dans tous les sens sur l’ordre du jour de la réunion. Mais il
n’y avait que le directeur qui savait ce pour quoi il avait convoqué tout le
monde. Prenant la parole, il dit :
- Bonjour à tous. Je ne serai pas long car je sais que nous approchons la fin de l’année et que vous avez beaucoup à faire. Mais comme vous le savez, nous sommes une équipe. Nous devons partager les bons comme les mauvais moments ensemble. Puisqu’aujourd’hui est un jour important pour l’un d’entre nous, j’ai souhaité que nous puissions le partager. Mais avant, je voudrais profiter pour lui dire merci pour son dévouement au travail et son sens de professionnalisme avéré. Je n’ai jamais eu l’occasion de remercier Cheryl à ouïe-clos comme en publique, mais je le fais aujourd’hui. Merci donc de vous joindre à moi pour souhaiter joyeux anniversaire à Cheryl et aussi la congratuler pour tous les efforts qu’elle fait pour la boite.
Les paroles
et les actes s'enchaînèrent si rapidement que je n’eu pas le temps de me rendre
compte qu’il s’agissait de moi. Je n’en revenais pas. Personnellement, j’avais
oublié que ce jour était l’anniversaire de ma naissance. J’étais stupéfaite au
milieu de tous mes collègues. La honte et la joie se bousculaient en moi.
J’avais perdu la voix. Pétrifiée, je regardais chacun venir me faire des
accolades. J’eu juste le temps de dire merci au Directeur et déjà il nous
quitta. Aussitôt que le directeur se fut retiré et que je fus sortie de mes
émotions, j’annonçai à mes collègues qu’ils étaient tous invités à un déjeuné à
midi.
A l’heure de
la pause, nous nous retrouvâmes au restaurant. Nous étions une bonne vingtaine
de staffs. Chacun eu droit à un plat de résistance, une boisson sucrée et un
dessert. A la fin du repas, la serveuse apporta l’addition. A ma grande
surprise, les collègues payèrent la note. A mon insu, ils s’étaient cotisés
pour prendre en charge ce déjeuné. Et ce n’était pas tout. Pour clôturer le
déjeuné, c’est l’Adjoint du directeur qui
prit la parole.
- Chère Cheryl, au nom de tous les collègues et du directeur, nous t’offrons ce cadeau.
- Tu dois donc comprendre que par ce geste, c’est toute l’entreprise avec à sa tête le directeur qui te félicite pour ton travail et surtout ta franche collaboration. Nous profitons de ce déjeuné pour t’exprimer à nouveau notre joie de travailler avec toi.
En général,
il est bienséant qu’un cadeau offert soit ouvert par le bénéficiaire en
présence de l’offrant. J’ai voulu ouvrir mon gros paquet séance tenante. Mais tous
me demandèrent de le faire plus tard quand je serai chez moi. Il était temps de
retourner au bureau. Je n’insistai pas. Toutefois je les remerciai.
La journée
se poursuivait et on ne parlait que de moi au bureau. J’étais devenue le centre
de tout. Pendant ce temps, j’avais une autre préoccupation. Le présent offert
par l’ensemble des staffs était lourd. Je ne pourrai pas aisément le
transporter à la maison toute seule vu le nombre de véhicules que je suis
obligée d’emprunter du bureau à mon domicile. Avant l’heure de la descente, je
fis part de mon souci à ma meilleure amie. Alice me proposa de me faire aider
par un de ces amis qui avait un véhicule et qui passait par mon quartier avant
d’aller chez lui. J’acceptai donc la proposition d’Alice.
A la
descente, j’attendis trente minutes avant de voir arriver l’ami d’Alice.
- Bonsoir Alice. Bonsoir mademoiselle. Joyeux Anniversaire !
- Bonsoir Alex. Répondit Alice. Alex je te présente Cheryl ma meilleure amie. Cheryl voici Alex.
- Je n’eu pas le temps de répondre qu’Alex repris.
- Enchantée Cheryl. Vous êtes très belle. Alors où est le paquet en question ?
- Merci Alex! Répondis-je. Voici le paquet. Alice merci encore pour ton aide.
- Dis plutôt merci à Alex. C’est lui qui a bien voulu jouer le chauffeur pour toi. Alex, prends soin de ma copine. Je vous laisse.
Sans effort,
il souleva le paquet et le glissa dans le coffre de la voiture avant de
m’inviter à bord. Je ne sais pas ce qui m’arrivait mais j’étais sans voix et
admiratif de cet inconnu. Assise au devant de la voiture, je pensais d’abord à
ce cadeau. Que pouvait-il bien contenir ? Je songeais aussi à l’homme
assis à mes côtés. Pourquoi m’impressionnait-il tant ? J’avais honte
d’avoir facilement accepté l’offre d’Alice. Et s’il me draguait ? J’étais
sûre que je ne résisterais pas. Je me sentais si bien à priori en sa compagnie.
Mes pensées vagabondaient encore lorsque Alex m’adressa la parole.
- Alors, dis-moi Cheryl, comment a été ta journée? Tu m’as l’air préoccupée.
- Merci beaucoup Alex. Je t’offre quelque chose à boire ? Demandai-je.
- Oui Volontiers. Je ne refuserai pas ce qu’une beauté comme toi pourrait m’offrir. Au fait, je te l’ai déjà dit, mais je tiens à te le dire à nouveau. Tu es très belle Cheryl.
- C’est ma carte de visite. N’hésites pas de m’appeler ce soir pour me confirmer si je dois passer te prendre demain. Bonne soirée Cheryl.
Et il baisa
ma joue tendrement. J’eu la chair de poule. J’aurais aimé qu’il pose ses lèvres
sur les miennes. Qu’il reste encore à mes côtés. Mais je ne pu articuler un mot
de ma gorge. J’étais impuissante. J’étais amoureuse. Et il était déjà parti. Pendant
les minutes qui suivirent, mon esprit resta toujours marqué par Alex. J’avais
oublié le colis. Ce qui avait occasionné notre rencontre n’était plus le centre
de mes intérêts. Le transporteur avait pris le pas sur le colis. Je savais que
j’aimais Alex. Vous pensez peut être que j’exagère. Mais c’est moi qui sais ce
que je ressens. Depuis bien des années, je n’avais pas ressenti ce genre de
sensation. Oui, j’aime Alex. Et je suis certaine que ce sentiment est partagé.
Enfin de
compte, cette journée ne fut pas si mal que cela, pensai-je. La journée fut
bien différente des autres. La reconnaissance de mon travail par mes
responsables et les collègues. L’anniversaire que moi-même avais oublié. Et la
rencontre d’Alex. Je suis certaine que c’est l’homme de ma vie. Je l’aime. J’ai
encore envie d’entendre sa douce voix. Je voudrais admirer son beau visage. Heureusement,
il a laissé sa carte de visite. Je décidai alors d’appeler Alex pour lui dire
merci et confirmer notre rendez-vous du lendemain matin. Je pris la carte. Je
composai le numéro sur mon téléphone portable. Avant même de lancer l’appel, quelque
chose attira mon attention sur la carte de visite. Juste au dessus des adresses et du numéro de
téléphone, il était mentionné : Capitaine Songofolo Alexandre, Commissaire
de Police du 42ème arrondissement.
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