Ne dit-on pas que derrière chaque grand homme se cache une (grande) femme ? Eh bien ! en ce mois de mars dédié aux femmes, je peux vous le rappeler grâce à Juliette Benzoni et son roman « Ces belles inconnues de la révolution ». C’est le deuxième roman de mars que je viens de terminer.
Il faut noter que, durant les grands événements qui marquent l’histoire d’un peuple, on ne parle pas assez du rôle joué par les femmes. Pourtant elles jouent un rôle non négligeable et très délicat. Seulement, leurs actes ne sont pas suffisamment mis en lumière. N’est-ce pas parce qu’elles agissent souvent dans la discrétion ? Les médias ne se concentrent que sur ceux qui sont visibles et qui font du bruit, les hommes. Pourtant nul n’est sans ignorer
que le côté jardin de ces hommes, leur intimité, leur vie cachée, influence leur vie publique. Si ce n’est une mère, c’est une épouse ou une sœur, ou encore une admiratrice qui participe à insuffler à l’homme la force nécessaire pour surmonter les dures épreuves de la vie et en sortir triomphant. Leurs victoires, tout comme leurs défaites, les hommes les doivent bien souvent à des femmes de l’ombre. Et parce qu’il ne faut pas les oublier, Juliette Benzoni fait bien de rappeler dans ce roman, le rôle de certaines d’entre elles dans les années de braise de la révolution française.Dans un style éblouissant dont elle seule a le secret, doublé de son talent
d’historienne, la romancière Juliette Banzoni dépeint le portrait
de 20 femmes remarquables qui ont dû sacrifier leur vie pour sauver celles des
hommes destinés à l’échafaud. Issues de différentes classes sociales, leur seul
leitmotiv fut l’amour passionné. Cet amour qui les mènera jusqu'à vivre dans
des conditions inacceptables, de façons volontaires, pour ne serait-ce que
soutenir l’être aimé. Certaines ont dû même sacrifier leur féminité. J’ai été
personnellement touché par l’histoire de Madame Genlis ainsi que celle de la
Marquise Delphine et du maçon. Je n’ai pas non plus été indifférent à la
romance d’Armande Troussebois et de Charles de Bellescize. Que dire alors du Sacrifice
de Marie Morin. Toutes des femmes dévouées qui ont courageusement fait front
pour la liberté des leurs. Ces femmes oubliées sont ressuscitées dans ce livre par
Juliette Benzoni, mettant en lumière leurs actions.
Dans son chant « La femme du patron », Daouda le sentimental
pouvait dire à raison : « Quand une femme est amoureuse, elle devient
très dangereuse ». Juliette Benzoni nous en donne une belle preuve à
travers ce roman.
Outre les histoires quelquefois tragiques de ces femmes, ce roman nous
révèle la face monstrueusement dégoûtante de la révolution. Du jour au
lendemain des amis intimes deviennent des ennemis jurés. Des villages sont
divisés et des communautés paisibles s'entredéchirent. On n’hésite pas à dénoncer,
exposant son semblable aux lames de la guillotine.
Dans ces situations
alarmantes, « Ces belles inconnues de la révolution » nous
montre que seul l’amour devrait triompher. Malheureusement, aujourd'hui plus qu’hier,
la « démagogie politique », la ploutocratie et le capitalisme doublé
de la poursuite des intérêts interpersonnels ont volé la vedette à la plus
belle des religions du monde : l’amour du prochain.
Fasse Dieu que nos cœurs
reviennent à l’amour vrai ; l’amour qui triomphe des adversités et se
livre pour autrui.
Comme dirait l’autre, aimons-nous
vivants.
Bonne lecture à tous
A bientôt
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