Le 14 Mai 2018 je débarque à Abuja au Nigeria. Le lendemain 15 Mai, je dois
me rendre à Maiduguri dans l'Etat du Borno. Sur le billet de la compagnie Azman
Air que j’ai reçu, il est mentionné départ à neuf heures trente minutes. Je
dois donc être à l’aéroport au plus tard à sept heures trente minutes. Ce qui
veut dire que je dois démarrer de mon appartement au plus tard à sept heures du
matin vu que le trajet du centre-ville à l’aéroport d’Abuja peut se faire en
une demi-heure (je me suis renseigné la veille). Réveillé depuis six heures du
matin malgré la
fatigue du voyage de la veille, je m’apprête en attendant le
véhicule qui doit m’emmener. A sept heures quinze minutes, le
chauffeur n’est pas encore au rendez-vous. Je comprends donc que je risque de
manquer mon vol. Ce qui ferait retarder cette mission.
Après des appels émis ici et là, le chauffeur arrive enfin. Il est alors
sept heures trente cinq minutes. Je l’informe que mon vol est à neuf heures et
demie et que je serai probablement en retard. Il s’étonne d’abord (ce que je ne
comprends d’ailleurs pas) puis s’excuse avant de me dire : « the checking
does not take too long for domestic flights ». Cela me rassure mais pas
tellement. Il démarre la voiture et roule normalement. Je ne peux pas lui
demander d’aller plus vite car l’organisation pour laquelle nous travaillons a
ses propres règles de conduite et ses limitations de vitesse. Je me concentre
donc sur le paysage. Je découvre une grande ville avec des voies larges bien
tracées et bien entretenues ; Je remarque aussi plusieurs échangeurs et à
quelques kilomètres de l’aéroport, un gigantesque édifice en construction. Le
chauffeur m’informe que c’est une église. Il est un peu plus de huit
heures lorsque nous franchissons le péage de l’aéroport d’Abuja. La
voie qui mène au parking des véhicules est rétrécie (des travaux d'extension
sont en cours à l’aéroport); Cela entraîne un ralentissement des nombreux
véhicules. Si je reste dans la voiture à attendre qu’il atteigne le parking
avant de descendre, je serai probablement en retard. Je demande à faire le
reste du parcours à pied. Le chauffeur n’y voit aucun inconvénient. Je descends
après avoir signé le cahier de bord du véhicule. Rapidement, ma valise et mon
sac à dos en main, je regagne facilement le comptoir d'Azman
Air. Effectivement, l’enregistrement est super rapide. Je peux même dire
qu’il est fait à la volette contrairement aux contrôles stricts de sécurité que subissent les
passagers aux terminaux des vols internationaux.
Il est neuf heures moins le quart lorsque j’arrive dans la salle
d’embarquement des vols domestiques. Je me renseigne au comptoir. La dame en
chasuble vert olive me dit nonchalamment d’attendre encore. J’ai donc le temps
de prendre un petit déjeuner rapide dans le restaurant de mets locaux.
J’apprécie le plat et je trouve l’idée géniale. C’est comme, créer un
restaurant de riz, foutou (banane et/ou igname) et de foufou avec les sauces
graines, gombo etc. au niveau de la zone Duty free de l’Aéroport
International d’Abidjan. Quelle belle promotion des mets locaux. J’y pensais
encore lorsque la speakerine annonça un vol au départ. Le son dans les hauts parleurs n’est pas
fameux. J’avale donc rapidement mon dessert et j’emporte la bouteille de
Coca-Cola. Au comptoir, lorsque je demande à la dame s’il s’agit du vol Azman
Air, elle me répond « No ! just wait». Je suis déçu mais je la
remercie. Je prends place sur un siège et je sors un livre de mon sac. Au moins
de quoi à me procurer du plaisir au milieu de ce voyage
incertain.
A neuf heures trente minutes toujours rien ! Dix heures, aucune
annonce pour le vol Azman Air. Je commence alors sérieusement à
m’inquiéter : « ai-je raté quelque chose ? ». A dix heures
trente minutes, on annonce un vol au départ. Mais ce n’est pas le mien. Je
tourne et retourne mon billet d’avion rouge blanc; il y est bien marqué neuf
heures trente minutes. Alors qu’est ce qui n’a pas marché ? Je
me calme et je me dis qu’ils sont certainement en retard. Je veux en avoir une
idée nette. Je me lève et je vais revoir la dame au comptoir d’embarquement en
lui présentant cette fois-ci ma carte d'embarquement. « The plane is almost here. Departure is around
quarter past eleven ». Je suis dépité mais quand même soulagé.
Ils auraient quand même pu annoncer ce retard dans les hauts parleurs,
pensai-je.
A onze heures trente minutes, le départ du vol Azman Air est annoncé. Des
gens se lèvent. Des voix se font entendre dans un brouhaha. Une longue file se
dessine. Je ne me précipite pas. De loin, j’aperçois un homme qui arbore un
badge frappé du logo de l’organisation pour laquelle j’effectue ce tumultueux
voyage. Je l’approche et nous prenons contact. Dans nos échanges, il m'annonce
qu’il était informé de mon arrivée à Abuja. Il avait pensé que nous serions
dans le même véhicule le matin même pour l’aéroport. A sa grande surprise, il
ne m’avait pas vu. Je lui raconte que le vol était prévu pour neuf heures
trente minutes selon le billet que j’ai reçu ; raison pour laquelle j’ai
vite quitté l’appartement pour ne pas être en retard. « Ho Sorry! You did not check online? I have
checked their website yesterday night and the departure time was set at half
past eleven ». Donc il y a une affaire de site web ici? Je ne pouvais pas l’imaginer.
C’est une belle leçon pour moi alors. Prochainement, je prendrai soin de
visiter le site web pour ne pas être en retard ou ne pas trop me précipiter.
Vous l’aurez compris. Pour vos voyages par avion à l’intérieur du Nigeria,
ne vous fiez pas toujours aux heures mentionnées sur le billet électronique.
Vous devez aussi ‘’ Check online’’ la veille.
J'espere que cet article vous a plu.
Dans un prochain article, je vous parlerai de quelques leçons apprises
après mes deux premières semaines à Maiduguri dans l’état du Borno au Nigeria.
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