Lorsque Nadia reçu le texto sur son téléphone portable, elle était en pleine étude avec ses copines de la fac. Elle fut tellement surprise du message qu’elle n’eut pas le temps de leur dire au revoir. Elle courut directement à la maison. De sa chambre, elle reprit le téléphone portable et relut à nouveau le message. Elle n'y croyait pas. Pour mieux comprendre, elle composa le numéro de Jocelyn et attendit qu'il réponde. Mais le jeune homme ne décrocha pas le téléphone.
Des nouvelles, des coups de cœur & des coups de gueule et des chroniques. Tout ce que vous lirez ici n'engage que moi. Les nouvelles publiées sur ce blog ne sont que le fruit de mon imagination. Toute ressemblance ne serait que pure coïncidence.
04/12/2012
27/11/2012
A LIRE BIENTÔT
Partager encore plus d'émotion dans Les Nouvelles de Gilbert Abalé Magloire.
Retrouvez-nous à partir du 01 Décembre 2012 avec l'un des titres suivants:
Retrouvez-nous à partir du 01 Décembre 2012 avec l'un des titres suivants:
- Des funérailles à couper le souffle
- L'herbe du Diable
- Patkomania
- L'inespéré mariage de Nadia
- Une Congolaise à tout prix
- Le rêve de Micheline
- Drame au Campus A
En attendant, vous pouvez toujours sélectionner dans Les archives ou parmi les messages Les plus consultés, une publication que vous n'avez pas encore lue parmi celles indiquées ci dessous:
Vous pouvez aussi partager vos émotions avec l'un de vos amis en lui envoyant par un clic, une de ces nouvelles qui vous a plues ou tout simplement partager le Blog. Utilisez la bulle Partage.
Lire c'est vivre.
- Pour l'amour de Sylvain
- La seconde épouse de l'informaticien
- Fou de Verlaine
- Le Pasteur Yobo
Vous pouvez aussi partager vos émotions avec l'un de vos amis en lui envoyant par un clic, une de ces nouvelles qui vous a plues ou tout simplement partager le Blog. Utilisez la bulle Partage.
Lire c'est vivre.
Bonne lecture à tous et A bientôt.
18/11/2012
POUR VOS COMMENTAIRES
A la suite de mon dernier message, certains disent rencontrer des difficultés à poster des commentaires. Je voudrais donc ici, indiquer le procédé:
- Vous cliquez sur "Commentaire" au bas du texte que vous souhaitez commenter;
- Une fenêtre s'ouvrira et vous guidera. Vous tapez donc votre commentaire (sentiments, observations, coups de gueule et coups de coeur, questions, etc..) ;
- Ensuite vous confirmez que vous n'êtes pas un robot en saisissant d'abord , le chiffre indiqué dans la case, suivi d'un espace et le mot proposé;
- A la fin, vous vous identifiez. les quelques personnes qui ont pu poster des commentaires s'identifient en anonymat. Je les remercie. Toutefois j'aurais tellement préféré qu'ils indiquent leurs prénoms. Ce serait encore convivial et sympa.
J'espère que cette présentation vous guidera.
Portez vous bien
12/11/2012
PASTEUR YOBO
L’église des Peuples Secourus par
Dieu était toujours bondée de monde à la recherche du bonheur. Les miracles que
Dieu faisait au travers du Pasteur de cette église étaient concrets. Et
systématiques. On dit que Dieu est lent à agir et Satan est rapide. Mais avec
le Pasteur Yobo c’était tout le contraire. C’est Satan qui était lent. Dieu
agissait bien et vite. La puissance de Dieu avait tout son sens chez le Pst
Yobo.
01/10/2012
LA JOIE DU DEBUTANT
Comme vous pouvez le constater, il n'y a eu aucune nouvelle publication ce mois ci sur ma page.
Rassurez-vous, ce n'est que partie remise. Vous ne serez pas déçus car il y en a de croustillantes.
Seulement, les idées étaient si nombreuses qu'il m'a fallut les organiser dans ma tête.
Et voilà... je continue encore de les organiser pour le bonheur de ceux qui liront.
Quelqu'un qui a lu certaines des nouvelles publiées, m'a téléphoné et m'a dit ceci: "Elles sont trop courtes tes nouvelles. A peine a-t-on commencé la lecture et nous voilà dejà à la fin. Et une fin inattendue en plus".
Alors vous ne pourrez jamais imaginer le sentiment qui m'a animé après une telle communication. LA JOIE.
Pour cause, c'est justement cette sensation que je voulais créer chez les lecteurs. L'envie de lire et de relire ainsi que l'idée de surprise...
Et c'est encore ce qui m'anime pour les prochaines nouvelles à paraître.
Par la suite, lorsque cette personne affirma que j'avais de l'imagination, je fus encore comblé. Pour un débutant que je suis, en matière d'écriture de nouvelles, dire que j'ai de l'imagination ne peut que me réjouir et m'encourager.
Et c'est ce qui me donne du tonus pour continuer à exprimer ce que je vois et entends...
Alors j'essayerai toujours de mettre noir sur blanc ce que mon être croit et ressent.
Ainsi, à leur tour, ceux qui lisent réalisent ce que vise mon imagination.
Dois-je maintenant vous promettre un titre particulier sur les six (6) Nouvelles que je suis entrain de finaliser pour le mois d'octobre? Non! Je laisse comme d'habitude chacun découvrir.
J'aurais aimé dévoiler les titres et vous laisser le choix de l'ordre de publication. Hélas...
Ce sera certainement pour la prochaine fois.
Alors à la prochaine.
20/08/2012
POUR L'AMOUR DE SYLVAIN
N’Guessan Madeleine dit Mado
était une fille du quartier comme on le dit. Elle y avait passé toute sa vie.
Elle connaissait tout le monde et tout le monde dans le quartier la
connaissait. Mado était aussi belle et intelligente. Ses parents ayant été
parmi les premiers à habiter le quartier, elle était considérée par les autres
filles comme l’aînée de tous. A la maison Mado était studieuse et à l’écoute de
ces parents depuis son enfance. Son attitude respectueuse était connue de tous
dans le quartier. Les autres parents la prenaient toujours pour exemple et
auraient aimé avoir des enfants à son image.
Les parents de Mado, Morgan et Henriette,
étaient heureux d’avoir Mado comme fille. C’était d’ailleurs leur unique fille.
Et ils l’aimaient profondément. Jamais ils ne lui refusèrent ce dont elle avait
besoin dans le cadre de ses études ainsi que pour son épanouissement personnel.
Morgan et Henriette n’étaient pas sévères mais n’étaient pas non plus du genre
à laisser aller leur fille. Ils mettaient tout en œuvre pour la réussite de
Mado et se concentraient sur l’essentiel. Ils la guidèrent dans ces choix et
son orientation jusqu’à ce qu’elle réussisse son baccalauréat série D. Morgan
et Henriette furent si heureux de ce succès qu’ils organisèrent une fête à
laquelle étaient invités tout le quartier, des camarades de Mado et des amis
très proche de Morgan et Henriette. Sylvain, un collègue de Morgan qui était de la
partie avait beaucoup entendu parler de Mado. Son père l’avait invité afin qu’il
puisse mettre un visage sur le nom de sa fille. Sylvain ne fut pas indifférent
de la beauté de la fille de Morgan. Il l’apprécia beaucoup et fit même un très
beau cadeau à Mado. Il lui offrit un téléphone portable de 3ème
génération. Ce fut une belle célébration au cours de laquelle les parents de Mado réalisèrent
combien leur fille était aimée dans le quartier et dans son école.
A l’approche de la rentrée scolaire
suivante alors que Morgan s’apprêtait à inscrire Mado dans une prestigieuse
grande école, il fut surpris de la réaction de sa fille. Mado refusa
catégoriquement d’aller à l’école. La raison : Elle s’était entichée
d’amour pour Sylvain depuis sa fête. Sylvain était follement amoureux de Mado
et ne voulait plus la quitter. Il lui avait promis monts et merveilles pour la
rendre heureuse si celle-ci acceptait de vivre avec lui. Sylvain avait
contracté un premier mariage qui s’était soldé par un divorce après 5 ans. Depuis
lors il resta célibataire attendant l’âme sœur idéale. Et il trouva en Mado la
femme de sa vie. Il lui promit de la rendre encore plus heureuse si elle lui
faisait un enfant. Elle cru en lui et fut entièrement vouée à Sylvain négligeant
l’avis de ces parents et ces études.
Morgan et Henriette furent très
attristés de l’attitude incompréhensible de Mado. Ils étaient surpris de ce
qu’elle parlait de mariage plutôt que de diplôme. Ils étaient encore plus déçus
de Sylvain qu’ils accusaient d’avoir détourné une fille innocente bien qu'elle ait plus de 21 ans. Morgan et
Henriette usèrent de tous les moyens pour dissuader leur fille mais c’était
trop tard. Mado était enceinte de 2 mois. Elle fit connaitre à ses parents la
nouvelle. Ce fut un grand choc pour la famille. Même tout le quartier fut
estomaqué. Qu’est ce qui avait bien pu se passer dans la tête de la jeune
fille ? Se demandait-on. Mais le
cœur a ses raisons que la raison elle-même ignore. Follement amoureuse, Mado ne
rêvait que de vivre avec Sylvain. Elle qui avait été la jeune fille exemplaire
du quartier, échappait maintenant au contrôle de tous. Elle multipliait les
sorties et quelquefois découchait. Elle accusait tout le monde de ne pas la
comprendre. Pour la mettre à l’abri et la protéger, Sylvain l’invita à habiter
sous son toit aux 2 plateaux. Elle y alla sans même en parler à ses parents.
Désormais, Mado ne répondait plus
aux appels de ces parents. Elle refusait d’écouter quiconque voulait lui faire entendre
raison. A quoi bon si Sylvain son chéri à les moyens de la prendre en charge
elle et son enfant. En plus, l’amour de Sylvain lui suffisait. On dit souvent
qu’on ne vit pas d’amour et d’eau fraiche. Mado, disait le contraire. L’amour
de Sylvain était pour elle une source d’eau fraîche intarissable. Elle pourrait
vivre d’amour et d’eau fraiche avec son Sylvain s’il le fallait. Plusieurs de
ses amies de classe essayèrent de l’interpeler en lui disant : « Fait
attention, Sylvain est un homme comme les autres ». Mais Mado répondait
que ces amies étaient jalouses de son amour. « Je me rend réellement
compte que vous ne voulez pas de mon bien ». Petit à petit elle devint
arrogante et à cause de cette arrogance et vu son état, personne n’osait plus
l’approcher ou même lui parler.
Mado était satisfaite que personne ne la
dérange dans son intimité familiale avec son prince charmant. Elle resta ainsi
seule avec Sylvain, jusqu’au jour où elle devait accoucher.
Ce jour là, très tôt le matin,
Mado senti des douleurs au ventre. Après consultation, le médecin confirma
qu’elle était en début de travail. Tout de suite, Sylvain conduisit sa femme à
la polyclinique où elle se faisait suivre. Mado entra dans la salle
d’accouchement à 7h30 du matin. Jusqu’à 10h, elle n’en était toujours pas ressortit.
Sylvain perdait patience. Il commençait à s’inquiéter. Aux environs de 12h15, la sage femme sortit de la
salle avec un léger sourire. Il cru entendre une bonne nouvelle. Mais la sage
femme lui tendit plutôt une ordonnance de médicaments à acheter. On le rassura
que tout allait bien et qu’il fallait seulement qu’il envoie ces médicaments.
Quelques instants après, Sylvain était de retour avec lesdits produits. Il
attendit encore là jusqu’à 17h45 pour voir sortir la sage femme. Il voulait
voir Mado mais la femme lui insinua que ce n’était pas possible. Que se
passait-il au juste ? Se demandait-il. Malheureusement personne ne lui
donnait de réponse. Aux environs de 20h, la sage femme sorti, cette fois ci du
côté de la salle réanimation. Elle s’avança tristement vers Sylvain et l’informa
qu’il y avait une décision difficile à prendre. Soit on perdait l’enfant et la
mère était sauvée soit on perdait la mère et l’enfant naissait sans problème. La sage femme
avait par ailleurs ajouté que si la mère s’en sortait elle ne pourrait plus
enfanter. Elle serait stérile à vie. Lorsque Sylvain entendit cette dernière parole,
il fut troublé. Pourquoi fallait-il que cela lui arrive. Reprenant son souffle,
il demanda encore à la sage femme s’il n’y avait pas d’autres solutions. N’y
avait-il rien d’autre qu’on puisse faire pour sauver et Mado et l’enfant ?
La réponse fut négative. Il était tenu de faire un choix avait insisté la sage
femme. Il se tourna alors doucement vers la sage femme et lui répondit calmement:
« Je veux mon enfant ».
- Monsieur, êtes vous sûr et certains de ce que vous dites ?
- Oui madame la sage femme. Puisque je vous le dis.
- Seriez-vous prêt à signer un engagement ?
- Sans aucun problème Madame la sage femme.
01/08/2012
FOU DE VERLAINE
Ce matin là, Benoît se réveilla sans Verlaine à ses côtés. Il senti son sang faire un tour.
Depuis l'année où il avait répudié sa femme Marguerite, Benoît, ce grand architecte s'était attaché à Verlaine sa maîtresse pour en faire sa femme légitime. Au début de leur vie conjugale, tout était beau. Verlaine était la plus belle. Benoît appréciait beaucoup ses beaux yeux blancs comme laine. Il lui chantait toujours "Verlaine je t'aime". Verlaine était sa fée. Sa poupée enchantée qui l'enchantait à chaque fois qu'il la voyait. Benoît était le plus heureux des architectes. Ces proches lui disaient qu'il savait dessiner des maisons. C'est pourquoi Dieu lui avait donné une femme bien dessinée. Verlaine était la fierté de Benoit dans toute la cité. Tout le monde savait qu'il aimait réellement cette fille à la folie.
Benoit avait mis Marguerite aux oubliettes. Les années "Marguerite", c'était fini. Et quand certains amis lui disaient: "Benoît, ne rejette pas Marguerite car les veilles marmites font les meilleures sauces." Il répondait: "Ecoutez, Marguerite n'est pas une marmite; c'est une ermite qui ne croît qu'aux mythes. Moi, je veux vivre et m'enivrer de la vie".
Et Benoît vivait une vie pleine avec Verlaine.
Bars, maquis, restaurants, night clubs et autres loisirs étaient le quotidien de Benoit avec Verlaine. Il y dépensait ses finances avec aisance et sans calcul. Au cours d'une de ces virées nocturnes, Verlaine rencontra un charmant garçon. Plus jeune et plus riche que Benoît. Il était était issu d'une famille de milliardaires. Au début, Verlaine feignit d'ignorer Ulrich, le jeune homme riche. Par contre, elle devint de plus en plus dépensière avec Benoît. Son but: décourager Benoît et le laisser au bénéfice d'Ulrich, le plus riche. Benoît aveuglé par l'amour et jaloux, vida toutes ses économies jusqu'à se ruiner entièrement sans s'en rendre compte. Lorsque Verlaine remarqua que tout était finit pour Benoît, elle parti pendant la nuit.
lorsqu'il sorti du lit conjugal sans sa merveille, Benoît compris que Verlaine était parti. Il devint incontrôlable. Il sortit brusquement de la maison. Claqua la porte derrière lui. Le voilà qui parcourait les quartiers et les rues des quartiers chantant "Verlaine Vilaine". Il courait et brusquement marquait un arrêt. Tournait sur lui même comme Michael Jackson et faisait des jeux de reins. Il reprenait ensuite "Verlaine vilaine". Benoit était devenu fou. Ces proches l'emmenèrent au centre psychiatrique, rien n'y fit. Les docteurs affirmaient qu'il avait atteint un degré de folie tel qu'il ne pourrait être guérit par aucune science médicale. Ils l'abandonnèrent donc à son propre sort.
Benoît parcourait les maisons inachevées. Il n'avait à la bouche que deux mots: "Verlaine vilaine". Dans la cité, les jeunes et les enfants qui le voyaient l'appelaient le "fou de Verlaine".
26/07/2012
LA SECONDE EPOUSE DE L'INFORMATICIEN
M Achille Kassé, ingénieur
informaticien ne regardait plus et ne touchait plus sa femme depuis un bon
moment. Ce changement d’attitude accablait sa femme. Et Mme Ella Kassé, femme
de caractère de l’informaticien, n’en pouvait plus d’être reléguée au second
plan dans sa propre maison.
Depuis qu’ils s’étaient mariés il
y a 4 ans, Achille s’était montré fidèle et responsable dans son foyer. En ce
temps là, Il était encore au chômage et la famille ne vivait que des maigres revenus
de la boutique de produits cosmétiques de sa femme Ella. Achille était au petit
soin de sa jeune épouse et l’aimait. Après un an de mariage, Ella enfanta d’une
belle petite fille. Et Achille n’avait toujours pas d’emploi. Cependant, cela
ne l’empêcha pas de jouer entièrement son rôle de père exemplaire. Il était là
quand son épouse avait besoin de lui. Il voyait sa fille et lui faisait un câlin
tous les matins. Tous les soirs, avant de s’endormir, sa fille avait droit à un
affectueux baisé. Pendant les week-ends, malgré leurs maigres moyens, la petite
famille faisait des sorties pour se détendre. Achille et Ella vivaient alors
heureux dans leur foyer.
La joie d’Ella fut encore plus
grande lorsqu’Achille obtint un travail
dans une multinationale de la place. Entretemps, la boutique d’Ella avait
fermée. Toutes ses économies avaient servi à prendre soin de leur fille. Mais tout était bien qui finissait bien car elle
pourrait alors consacrer sa vie à sa fille pendant que son mari Achille
apporterait l’appui financier. Ce qu’il faisait sans problème. Cependant, Achille
était de plus en plus absorbé par son travail de développeur informatique. Il
sortait tôt le matin sans voir sa fille. Le soir, il entrait lorsque la petite
dormait. Il n’avait plus le temps de la prendre dans ses bras pour l’embrasser.
Ella Kassé avait remarqué le changement d’attitude de son mari. Mais elle le
lui concédait car se disait-elle, c’était le syndrome du nouveau boulot. Et
pour cause, au bout de seulement 6 mois d’embauche, Achille développa un
programme d’automatisation de la chaine d’approvisionnement de sa société. Cela
permit à la multinationale de faire de grosses économies. Il eut droit à une
promotion et une augmentation de salaire. Tout le monde appréciait bien Achille
dans la société et chacun souhaitait l’avoir comme ami. Maintenant toutes les
filles le taquinaient. Lui envoyaient aussi des messages et plein de photos
qu’il enregistrait sur son ordinateur. De son côté, Ella espérait qu’enfin
Achille se reposerait après cette prouesse technique pour se consacrer davantage
à sa petite famille. Au contraire, la situation empira.
Achille rentrait très tard les
soirs et sortait très tôt les matins. Il ne demandait même plus après sa fille
et n’était plus au petit de soin de son épouse. A peine avait-il pris son repas
qu’il allait s’installer dans la chambre. Il était constamment sur son
ordinateur portable. Il pianotait sur le clavier sans arrêt. Achille ne
bavardait plus avec sa femme. Et lorsqu’Ella s’approchait de lui et lui
adressait la parole, à peine lui répondait-il. Achille était accroché à son
ordinateur. Il entrait dans les toilettes et dans la douche avec son ordinateur.
Il dormait l’ordinateur sous son oreiller ou dans ses bras, quelques fois même
entre ses jambes. Certaines nuits, il se réveillait brusquement, sautait du lit
et se mettait à travailler sur son ordinateur. Les matins au réveil, Achille
ouvrait son ordinateur et pianotait avant de prendre sa douche toujours
accompagné de son ordinateur. En voiture, l’ordinateur d’Achille était posé sur
le siège copilote à côté de lui. A chaque arrêt, aux feux tricolores ou dans
les embouteillages, Achille profitait de toute occasion pour frapper sur le clavier
de son ordinateur. Les week-ends, c’était identique, il sortait avec son
ordinateur laissant Ella et sa fille à la maison. Selon lui, les week-ends
étaient les jours les plus propices pour avancer dans son projet. Un nouveau
projet ambitieux que lui avait confié le directeur de la multinationale
quelques semaines après son premier succès. Les jours, les semaines et les mois
se succédaient, M Achille Kassé ne faisait rien sans son micro ordinateur. Mme
Ella Kassé, son épouse désirait avoir un second enfant, mais son mari ne s’en
préoccupait pas. C’était d’ailleurs l’un de ces derniers soucis. Cette
situation avait fini par rendre Ella nerveuse et jalouse. Elle ne digérait plus
d’être traitée comme une moins que rien. Elle ne s’y connaissait pas en
informatique et en ordinateur mais avait compris que cette machine avait pris
sa place dans la vie d’Achille. Elle le fit savoir à son mari qui se moqua
d’elle. « Serais-tu jalouse par hasard d’une machine ? » Lui
avait-il lancé. Et il continuait à s’accoler à son ordinateur jusqu’au jour où
il avait entièrement terminé son projet. Il devait maintenant présenter le nouveau
programme à ses responsables dont certains étaient venus d’Europe et d’Amérique.
Ce matin là, c’était le grand
jour. Le jour de la présentation de son nouveau programme après plusieurs mois
de travail ardu. Achille se réveilla tout excité de son lit en chantonnant. Ses
chants réveillèrent même Ella. Elle était toute nerveuse. Pour une fois,
Achille n’entra pas dans la douche avec son ordinateur. Après un bain gai et rapide,
il revêtu son plus beau costume. Rapidement il prit son petit déjeuné et se
dirigea vers la chambre de sa fille. Il la prit dans ses bras et la câlina. Il
retourna ensuite dans sa chambre et fit aussi un bisou acoustique à sa femme
qui en fut surprise. Elle ne comprenait pas ce qui se passait. Son mari
serait-il revenu à la raison ? Aurait-il fait un rêve particulier ?
Quelqu’un lui avait-il donné un conseil la veille? En tout cas, pour Ella
aussi c’était un nouveau jour et elle était décidée à faire en sorte qu’il en
soit ainsi. Alors qu’Achille était au téléphone avec un de ces collègues dans
le parking extérieur, Ella se leva du lit. Elle remarqua l’ordinateur de son
mari sur le petit bureau de la chambre. L’écran de veille était en marche et
des images défilaient. Les photos des filles du bureau d’Achille qu’il avait
enregistré se succédaient l’une après l’autre sur l’écran de veille. Pour la
première fois, Ella se trouvait face-à-face avec la machine qu’elle considérait
depuis un certain moment comme une rivale dans sa maison. Elle était surprise
de voir toutes ces photos qui défilaient. « Je comprends pourquoi il ne me
regarde plus » se dit-elle. Ella regarda avec dédain le fameux ordinateur
portable. Sa colère monta davantage lorsqu’elle pensa à tout le mal qu’un tel
objet a pu causer à sa famille. Cette machine, comme une seconde épouse,
l’avait privée de son mari pendant des heures, des jours, des nuits et des mois.
C’était là l’occasion à saisir surtout qu’Achille n’était pas à proximité. Elle
se vit investit d’une force soudaine et surnaturelle. Celle d’une épouse
légitime en face de sa rivale. Désireuse de ne plus voir la machine dans sa vie
et dans la vie de son mari, elle saisit l’ordinateur portable dans ces deux
mains. Décidée d’en finir une bonne fois pour toute, Ella leva l’ordinateur et
d’un élan, le projeta au sol plusieurs fois de toutes ses forces. Les chocs
étaient si violents que l’écran se brisa en se détacha du clavier, la batterie
sauta, le disque dur sorti et se brisa en pièces détachées.
A quelques mètres dans le
parking, Achille entendait les fracas causés par les frappes au sol de l’ordinateur.
Il courut vers la maison et se dirigea directement dans la chambre. Il était
tout impuissant devant la scène. Sa femme était débout avec à ses pieds des
pièces détachées du micro ordinateur. Ella Kassé avait tout cassé. Lorsqu’Achille
repris plus tard le disque dur, aucune donnée n’était récupérable. En fin de
compte, la présentation n’eut pas lieu ce jour-là. Son patron fut très furieux.
Malgré toutes les explications qu’il donna, Achille n’eut pas gain de cause.
Son patron ne pu supporter le fait de déplacer tous les grands de la boîte
inutilement. Il licencia Achille sans préavis.
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