01/08/2012

FOU DE VERLAINE


Ce matin là, Benoît se réveilla sans Verlaine à ses côtés. Il senti son sang faire un tour.

Depuis l'année où il avait répudié sa femme Marguerite, Benoît, ce grand architecte s'était attaché à Verlaine sa maîtresse pour en faire sa femme légitime. Au début de leur vie conjugale, tout était beau. Verlaine était la plus belle. Benoît appréciait beaucoup ses beaux yeux blancs comme laine. Il lui chantait toujours "Verlaine je t'aime". Verlaine était sa fée. Sa poupée enchantée qui l'enchantait à chaque fois qu'il la voyait. Benoît était le plus heureux des architectes. Ces proches lui disaient qu'il savait dessiner des maisons. C'est pourquoi Dieu lui avait donné une femme bien dessinée. Verlaine était la fierté de Benoit dans toute la cité. Tout le monde savait qu'il aimait réellement cette fille à la folie.

Benoit avait mis Marguerite aux oubliettes. Les années "Marguerite", c'était fini.  Et quand certains amis  lui disaient: "Benoît, ne rejette pas Marguerite car les veilles marmites font les meilleures sauces." Il répondait: "Ecoutez, Marguerite n'est pas une marmite; c'est une ermite qui ne croît qu'aux mythes. Moi, je veux vivre et m'enivrer de la vie".

Et Benoît vivait une vie pleine avec Verlaine.
Bars, maquis, restaurants, night clubs et autres loisirs étaient le quotidien de Benoit avec Verlaine. Il y dépensait ses finances avec aisance et sans calcul. Au cours d'une de ces virées nocturnes, Verlaine rencontra un charmant garçon. Plus jeune et plus riche que Benoît. Il était  était issu d'une famille de milliardaires. Au début, Verlaine feignit d'ignorer Ulrich, le jeune homme riche. Par contre, elle devint de plus en plus dépensière avec Benoît. Son but: décourager Benoît et le laisser au bénéfice d'Ulrich, le plus riche. Benoît aveuglé par l'amour et jaloux, vida toutes ses économies jusqu'à se ruiner entièrement sans s'en rendre compte.  Lorsque Verlaine remarqua que tout était finit pour Benoît, elle parti pendant la nuit. 

lorsqu'il sorti du lit conjugal sans sa merveille,  Benoît compris que Verlaine était parti. Il devint incontrôlable. Il sortit brusquement de la maison. Claqua la porte derrière lui. Le voilà qui parcourait les quartiers et les rues des quartiers chantant "Verlaine Vilaine". Il courait et brusquement marquait un arrêt. Tournait sur lui même comme Michael Jackson et faisait des jeux de reins. Il reprenait ensuite "Verlaine vilaine". Benoit était devenu fou. Ces proches l'emmenèrent au centre psychiatrique, rien n'y fit. Les docteurs affirmaient qu'il avait atteint un degré de folie tel qu'il ne pourrait être guérit par aucune science médicale. Ils l'abandonnèrent donc à son propre sort. 

Benoît parcourait les maisons inachevées. Il n'avait à la bouche que deux mots: "Verlaine vilaine". Dans la cité, les jeunes et les enfants qui le voyaient l'appelaient le "fou de Verlaine".

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